La généalogie de la famille Courau remonte sa généalogie à Guillaume Courau, né à Saint-André-de-Cubzac en 1627 et on compte parmi ses descendants l’actrice Clotilde Courau, princesse de Savoie.
Laurent Courau est né à Bordeaux le 10 août 1775. Reçu premier en 1791 à l’École des ingénieurs maritimes au Louvre, il est élève ingénieur à Lorient et quitte le service de l’État vers 1797 pour s’associer avec ses frères, constructeurs de navires pour le commerce. La compagnie Courau frères construisit à Bordeaux une partie de la flotte avec laquelle Napoléon Ier comptait envahir l’Angleterre.
Le 1er août 1808, il accueille Napoléon Ier dans ses chantiers de Paludate, à Bordeaux. L’empereur inspecte le Niémen, frégate en construction. Courau abandonne l’industrie en 1817 et se retire à Périssac dont il devient le maire de 1835 à 1837.
Il s’occupe de la construction des routes et fait aménager la route Saint-André-de- Cubzac à Guîtres avec son argent, puis il réclame du Gouvernement la construction d’un pont à Cubzac. Il l’obtient après une longue lutte contre le duc Decazes qui voulait détourner sur Libourne la circulation. Courau obtient ensuite la création d’un port à Plagne sur la Dordogne. En souvenir, un quai porte donc son nom.
Ces différents services lui ont attiré l’affection de tous les habitants du canton de Saint-André-de-Cubzac. Bien qu’il ait toujours considéré les fonctions électives comme des devoirs à remplir et qu’il n’ait jamais sollicité les suffrages, les électeurs ont pendant 30 ans, de 1835 à 1865, persisté à ne vouloir que lui comme conseiller général du canton. Ils ont résisté plusieurs fois à la candidature officielle et à l’influence du sénateur Henri Hubert-Delisle, qui a été obligé d’attendre sa mort pour lui succéder.
Courau se distingue au Conseil général par son zèle, son dévouement et son aptitude pratique aux affaires. Il assiste à 33 sessions et a même été doyen d’âge de l’assemblée. En 1864, les Cubzaguais ont, à son insu, adressé au Gouvernement une demande de décoration de la Légion d’honneur qui a été couverte d’un nombre incalculable de signatures. Quelques amis ont craint l’émotion que pourrait éprouver un vieil homme de 89 ans. Il a été averti la veille du jour où 1 500 personnes lui ont porté en triomphe cet emblème de l’honneur.
Cette ferveur populaire marque les esprits. Laurent Courau meurt à Périssac le 21 juillet 1865. Son enterrement est présidé par le comte de Bouville, préfet de Gironde, Henry Brochon, maire de Bordeaux et par Devès, conseiller à la Cour de Bordeaux.
Biographie : Association historique du Cubzaguais (ARHAL)